Témoignage de Jean Dewasne, novembre 1973.
» L’artiste choisit dans l’industrie des formes (en trois dimensions) qui lui conviennent. Il pourra les modifier quelque peu. Il va éventuellement en prendre des empreintes, c’est-à-dire se servir de leurs formes négatives.
La surface de ces formes sera peinte comme s’il s’agissait d’un tableau. Mais alors que celui-ci auparavant était plan, il se déploiera maintenant sur des surfaces qui se creusent, bombent, s’incurvent. Les différentes faces s’interpénètrent, se superposent, s’entrelacent. Le peintre, tout en travaillant une surface, crée des évènements d’une beaucoup plus grande complexité.
Les formes en volume initiales lient l’artiste aux technologies de son temps. Ces formes obéissent à des conditions fortement rationnelles. Les ingénieurs, les dessinateurs, les constructeurs des machines ont, chacun au stade de leur conception, pensé chaque détail dans leur perfection. Même s’il en ignore les raisons profondes, l’artiste peut s’appuyer sur ces fondements qui semblent très sûrs. «